Biomédicament et risque d’infection
Biomédicament et risque d’infection, et si on faisait le point ?
Au cours de l’épidémie de COVID-19, vous avez parfois entendu tout et son contraire... Il est donc nécessaire de prendre le temps de faire un point avec votre médecin ou votre pharmacien au sujet de votre traitement et des risques encourus sous biomédicament dans un contexte épidémique.
En présence de symptômes cliniques d’infection : interrompez votre traitement et consultez au plus vite le médecin qui suit votre maladie chronique.
Quelques réponses à vos questions
À quoi sert mon traitement ?
Les maladies inflammatoires chroniques peuvent s’exprimer au niveau des articulations, telles les spondyloarthrites par exemple, ou encore au niveau de la peau dans le cas du psoriasis.
Ces maladies sont liées à des dysfonctionnements de votre organisme entraînant une inflammation. On les dit « chroniques » car déclarées depuis au moins 6 mois et nécessitant un suivi et/ou une prise en charge.
C’est pour cela que votre médecin spécialiste, rhumatologue ou dermatologue, vous a proposé une prise en charge par un biomédicament. Sa substance active est issue de source biologique, non chimique, et a pour objectif de rééquilibrer les dysfonctionnements.
Mon traitement me rend-il plus vulnérable aux infections ?
Les biomédicaments ont une action spécifique sur certaines molécules de notre organisme. En parallèle de leur action sur la maladie, ils peuvent modifier des réactions du système immunitaire et parfois provoquer un risque d’infection. Ce risque est évalué par votre médecin spécialiste avant la prescription et la mise en place de votre traitement : il s’agit du bilan pré-thérapeutique.
Ensuite, généralement 3 à 6 mois après initiation, votre médecin assurera un suivi adapté pour réévaluer le rapport bénéfice/risque de votre traitement et s’assurer du bon déroulé de votre prise en charge par la prévention et le dépistage d’éventuelles complications. Votre
pharmacien se tient aussi à votre écoute pour recueillir vos interrogations et y répondre.
Sachez toutefois que même si vous n’êtes pas considéré « à risque » , il est important de rester attentif aux éventuels signes d’infection afin d’en prévenir rapidement votre médecin.
Que dois-je faire en cas de suspicion d’infection au SARS-CoV-2 ?
Les principaux symptômes évocateurs de la COVID-19 sont la fièvre, la toux, les maux de tête, la fatigue et la perte du goût et/ou de l’odorat. Mais la COVID-19 peut également se manifester par
une diarrhée, ou encore d’autres signes atypiques, dont seul un professionnel de santé est apte à juger.
En présence de ces signes, il convient d’en parler immédiatement à votre médecin traitant ainsi que votre médecin spécialiste. Votre traitement par biomédicament devra être interrompu, et la suite de votre prise en charge adaptée en concertation avec votre médecin spécialiste.
En l’absence de signes d’infection mais en présence de risques (maladies hivernales, pandémie, ...) il est conseillé de poursuivre son traitement s’il est efficace et bien toléré. Cela est vivement recommandé pour éviter la survenue potentielle d’une poussée de la maladie.
Il est important de contacter votre médecin en amont de tout changement dans votre prise en charge afin d’en discuter avec lui. Il est simplement conseillé de prendre rendez-vous, tout en appliquant les mesures dites « barrières ».
Quelques rappels
Comment puis-je m’adapter au contexte épidémique ?
Exemple de la pandémie de la COVID-19
En l’absence de signes d’une infection :
• Poursuivez le traitement de votre maladie inflammatoire chronique (traitements de fond biologiques ou non, corticoïdes, ...).
En présence de signes d’une infection :
• Interrompez votre traitement et contactez rapidement votre médecin traitant ou votre médecin spécialiste pour décider de la suite de votre prise en charge.
• Protégez votre entourage : pas de contact direct, port de masque (vous pouvez demander à votre médecin la prescription de masques)...
Pour tous
• Restez vigilant et respectez l’application des mesures dites « barrières », pour limiter les contaminations et la diffusion d’une infection, quelle qu’elle soit.
• N’interrompez pas votre suivi médical et pensez à vos rendez-vous médicaux et à la téléconsultation.
Si un proche vivant sous le même toit est infecté par le virus :
• Faites un test PCR sur un prélèvement naso-pharyngé comme toute personne contact. En fonction du résultat, il convient de mettre en place un isolement.
Qu’appelle-t-on « mesures barrières » ?
La meilleure des protections pour éviter que le virus ne se répande est le respect des mesures barrières et de distanciation physique. En complément, portez un masque lorsque la distanciation ne peut être respectée et partout où cela est obligatoire.
Vers qui me tourner ?
Pendant la crise sanitaire, de nombreuses questions se sont posées autour du travail (accompagnement, chômage partiel, adaptation des conditions, déplacements...). N’hésitez pas à vous tourner vers votre médecin du travail ou bien à aller visiter le site du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion.
Concernant l’école de vos enfants, vous pouvez prendre contact avec la mairie ou bien directement auprès du directeur de l’école, ou bien vous rendre sur le site du ministère de l’Education Nationale .
Pour connaître les dispositions dans votre département, concernant la COVID-19 notamment, rendez-vous sur le site internet de votre préfecture.
Le point sur votre vaccination
Pourquoi se faire vacciner lorsqu’on est sous biomédicament ?
Le principe de vaccination est de protéger des maladies infectieuses ceux qui se font vacciner mais aussi les autres, en prévenant leur propagation.
Chez les personnes qui souffrent de maladie chronique auto-immune ou inflammatoire comme c’est votre cas, le risque que se déclenche une poussée après vaccination n’a jamais été confirmé. En revanche, le risque d’infection est lui bien réel et l’infection par la maladie infectieuse peut induire une poussée de votre maladie.
Puis-je me faire vacciner ?
En cas de traitement par biomédicaments et/ ou corticoïdes (en fonction de la dose et de la durée du traitement), seuls les vaccins « vivants » sont contre-indiqués. C’est pourquoi, s’il n’y a pas d’urgences à vous traiter, votre médecin traitant et votre médecin spécialiste se seront concertés en amont de la prescription de ces médicaments pour prendre le temps de vous administrer les vaccins nécessaires suivant le calendrier vaccinal en vigueur.
Ci-dessous, des informations concernant les vaccinations recommandées ou non chez les patients traités par biomédicaments.
Vaccination chez les patients traités par biomédicament
Pour plus d’informations : rapprochez-vous de votre médecin ou de votre pharmacien
L’épidémie de COVID-19 a peut-être soulevé des interrogations concernant votre vaccination et le suivi de vos traitements. Les meilleures réponses que vous pourrez obtenir sont celles que vous donnera votre équipe soignante ! Alors n’ hésitez pas à vous rapprocher d’elle pour toutes questions.
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Fiche d'information éditée en janvier 2021 par Novartis en partenariat avec l'Association France Psoriasis et l'Association France Spondyloarthrites