Un bus d'information et de sensibilisation au CHU de Rennes pour la Journée Mondiale du Psoriasis

À l’occasion de la Journée Mondiale du psoriasis, le mardi 29 octobre, le public est convié à investir le bus « Psoriasis : parlons-en ! » présent pour une édition inédite au CHU de Rennes. Cette approche ludique et interactive est menée à l’initiative du laboratoire Janssen en partenariat avec l’association France Psoriasis et une équipe pluridisciplinaire de praticiens du CHU de Rennes (dermatologue, rhumatologue, diététicien). En 2019, le psoriasis souffre encore d’idées reçues et doit être destigmatisé pour changer le regard sur les personnes qui en souffrent et qu’elles ne soient plus isolées. Au contraire ! Ces personnes ont besoin du soutien de chacun : informations, conseils, outils pour leur faciliter le quotidien leur seront présentés.

Psoriasis : une journée pour informer, conseiller et soutenir

Trois espaces d’information distincts seront aménagés à bord du bus pour mieux connaître et comprendre la maladie et apprendre à vivre avec. Les patients pourront recueillir informations, conseils et soutien de la part des professionnels de santé présents sur place mais également des membres de l’association France Psoriasis.

Tout au long de la journée, plusieurs mini-conférences seront animées par les médecins du CHU - experts sur des thématiques variées (cf. informations pratiques) - et les visiteurs seront invités à découvrir ou redécouvrir :

  • Les épisodes de « Julie a du Pso », une websérie mettant en scène Julie, une ado qui a du pso’, qui découvre sa maladie et partage son vécu et son expérience à travers des vidéos courtes et décalées ;
  • L’application DailyPso destinée aux patients pour mieux gérer son psoriasis ;
  • Ou encore, l’exposition photos « Ma vie passe avant la maladie » (visibles dans les halls des deux sites du CHU : Pontchaillou et hôpital sud), créée par France Psoriasis, qui invite à lutter contre les discriminations associées aux idées reçues sur le psoriasis et le rhumatisme psoriasique.

Une maladie aux nombreuses idées reçues : mieux informer pour destigmatiser la maladie

Maladie inflammatoire chronique de la peau due à un dérèglement du système immunitaire, le psoriasis résulte d’un renouvellement accéléré des kératinocytes (cellules de la peau) : tous les 4 à 5 jours, contre 28 jours habituellement[1]. Ce phénomène provoque l’apparition de plaques rouges souvent irritantes et une accumulation de peaux mortes, appelées squames. Celles-ci apparaissent fréquemment sur les zones de frottement, tels que les coudes, les mains ou encore les genoux… mais aussi sur le cuir chevelu. Le reste du corps n’est pas toujours épargné, tout comme le visage.

La forme la plus fréquente de psoriasis est le psoriasis en plaques et sa sévérité varie de léger à sévère. En raison de sa chronicité, il a un fort retentissement sur la qualité de vie, d’un point de vue psychologique et relationnel, un cercle vicieux qui peut conduire à l’isolement et la dépression si les personnes sont insuffisamment entourées. Par ailleurs, le psoriasis est souvent considéré à tort comme contagieux, sale ou encore dû au stress… Expliciter au public ce qu’il est véritablement demeure donc une nécessité pour alléger le quotidien des personnes concernées : 2,4 millions de Français[2], dont 30% avant l’âge de 16 ans[3].

« Le psoriasis est une maladie de la peau chronique à fort impact médical et psychologique. Elle se développe sur un terrain génétique particulier en faisant intervenir un système immunitaire inadapté dans sa réponse et favorisant l’inflammation et le renouvellement rapide de la peau. Ce n’est pas contagieux, le réflexe de protection induit dans l’entourage, explique l’impact psychologique chez les personnes atteintes. Enfin il s’agit d’une maladie inguérissable mais qui se soigne très bien avec une amélioration à 90%, voire 100% grâce aux nouvelles molécules disponibles », Dr Marc Perrussel, dermatologue spécialisé dans la prise en charge du psoriasis au CHU de Rennes.

« Le psoriasis cutané est une maladie fréquente de la peau, qui peut, se compliquer de douleurs articulaires. Devant ces douleurs articulaires, Il est important, de savoir distinguer un rhumatisme psoriasique, en relation avec les lésions cutanées du psoriasis ou une simple arthrose. Le médecin pourra évoquer le diagnostic de rhumatisme psoriasique devant des douleurs qui ont un caractère inflammatoire, avec des réveils nocturnes, une raideur articulaire le matin et souvent une amélioration dans la journée à l’activité. Les douleurs peuvent être localisées aussi bien au niveau du rachis que des articulations périphériques. Elles peuvent apparaître en même temps sur plusieurs articulations, entraînant une souffrance et difficultés aux mouvements. Le rhumatisme psoriasique se distingue de l’arthrose par son évolution possible vers des dégâts articulaires. Ce rhumatisme psoriasique aujourd’hui peut se traiter, avec des médicaments efficaces, capable de traiter la douleur, mais surtout de prévenir les atteintes articulaires, pour conserver une vie la plus normale possible, même avec un rhumatisme inflammatoire chronique », Pr Aleth Perdriger, rhumatologue et chef de service en rhumatologie au CHU de Rennes.

[1] France Psoriasis. Qu’est-ce que le psoriasis ? https://francepsoriasis.org/la-maladie/comprendre/psoriasis/quest-ce-que-le-psoriasis/ consulté le 14 septembre 2019.

[2] Enquête « Objectif Peau » réalisée auprès de personnes de plus de 15 ans - J Eur Acad Dermatol Venereol. 2018 Mar 23. doi: 10.1111/jdv.14959.

[3] Swanbeck G., Inerot A., Martinsson T., Wahlström J., Enerbäck C., Enlund F., and al. Age at onset and different types of psoriasis Br J Dermatol 1995 ; 133 : 768-773.