Psoriasis & couple : résultats de l'étude
Résultats de l'étude : représentations et impact du psoriasis au sein du couple
Bonjour à tous et à toutes,
Souvenez-vous, l’association France Psoriasis et moi-même avions sollicité dernièrement votre participation à une étude de psychologie sur les représentations du psoriasis au sein du couple, ainsi que sur leur impact sur l’organisation quotidienne du couple pour gérer le stress pouvant être engendré par cette maladie.
La première hypothèse qui avait été formulée était la possible existence d’un impact du psoriasis au sein du couple en termes de qualité de la communication, de l’engagement mutuel ou des activités partagées, ainsi qu’en termes d’adoption de techniques communes pour faire face au stress. Les résultats révèlent un impact significatif du psoriasis au sein du couple à l’analyse des réponses des personnes atteintes de psoriasis seulement, mais cet impact n’est pas retrouvé à l’analyse des résultats du couple. Cela peut donc nous conduire à nous interroger sur l’influence de certaines variables de la relation de couple (raisons ayant motivé ou non la participation des partenaires; degré de cohésion du couple) dont nous n’avons pas pu avoir connaissance lors de cette étude, qui auraient pu plus ou moins réduire l’impact du psoriasis au sein du couple.
Par ailleurs, la seconde hypothèse selon laquelle il existerait une ressemblance entre les représentations du psoriasis par la personne en étant atteinte et par son/sa partenaire semble avoir été confirmée.
Enfin, nous avions comme troisième hypothèse que plus les deux membres du couple auraient des représentations du psoriasis proches, plus ils auraient alors tendance à adopter des stratégies de gestion du stress communes, notamment pour les aider à mieux faire face aux difficultés entraînées par la maladie. Il s’avère que cette hypothèse n’a pas pu être confirmée à l’analyse des résultats, sauf en ce qui concerne la dimension de représentation des conséquences du psoriasis : plus la personne atteinte de psoriasis percevrait celui-ci comme étant lourd de conséquences, moins elle et son/sa partenaire auraient tendance à adopter des stratégies communes pour faire face au stress, ce qui semble donc rejoindre l’idée d’un impact du psoriasis au sein du couple.
Ces résultats sont cependant à interpréter avec précaution et nuance compte tenu de possibles biais ayant pu influencer l’étude. Malgré cela, ceux-ci semblent nous permettre de commencer à identifier un certain impact du psoriasis au sein du couple, et de souligner ainsi la nécessité de mieux le comprendre par de futures études, pour proposer à cela des solutions adaptées. Ainsi, cela pourrait peut-être, à l’avenir, permettre d’envisager le développement de prise en charges de soutien du couple, proposant un travail d’élaboration de représentations communes, permettant d’aboutir à l’adoption de stratégies communes de gestion du stress (soutien mutuel, délégation de tâches, activités de détente communes etc.), qui tenteraient d’amoindrir l’impact du psoriasis sur la personne en étant atteinte, mais aussi au sein de son couple, et de mieux s’y adapter.
J’adresse mes plus grands remerciements à toutes les personnes ayant accepté de participer à cette étude, sans qui rien n’aurait pas été possible. Je remercie également profondément toute l’équipe de France Psoriasis, en particulier Roberte Aubert, Présidente de France Psoriasis, et Mélanie Aubin, Chargée de projets et de communication de France Psoriasis, m’ayant accordé leur écoute et leur confiance avec beaucoup de chaleur humaine, et m’ayant permis de concrétiser ce projet ; ainsi que Bénédicte Charles, en charge du Pso Mag et m’ayant gentiment offert la chance d’écrire cet article.
En vous souhaitant à tous une très bonne continuation, restons #psoptimistes !
Laurélène Le Moign